Sponsoring | Interview avec Omar El Yazidi
Depuis bientôt deux ans, dans le cadre de notre programme de sponsoring sportif, ESENS accompagne Omar El Yazidi, jeune espoir français du taekwondo, dans sa préparation aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Entre deux entrainements, notre champion se livre sur son histoire, ses soutiens et ses objectifs dans une interview inédite !
Omar, cela fait maintenant bientôt deux ans que nous sommes en partenariat, peux-tu nous dire ce qu' ESENS t'apporte en tant que sponsor au quotidien ?
- ESENS est entrée dans ma vie au moment où j’en avais le plus besoin. Pour moi, c'était vraiment le destin. J’étais dans une impasse : pour me permettre de rester à Montpellier, et donc de continuer mes entraînements et mes études, j’avais besoin d’une alternance en entreprise. Suite à un article publié à ce sujet dans France Info, ESENS m’a contacté. C’est la seule entreprise à l’avoir fait ! Grâce à ESENS, j’ai un soutien financier qui me permet aujourd’hui de réaliser mon double projet en toute sérénité. Les possibilités de métiers pour un sportif à la retraite sont minces mais, grâce à ESENS, je n’ai pas à m’en inquiéter. Je poursuis mes études en parallèle de mes entraînements. C’est ce qui me permettra plus tard de choisir la voie qui me plaira !
- Mais le soutien dont je bénéficie grâce à ESENS va bien au-delà de l’aspect financier. Au quotidien, j’ai comme une deuxième famille que je ne veux pas décevoir. Les liens qui se sont créés, avec les membres de la team ESENS, du CEO à l’équipe de communication, sont précieux pour moi. Ce sont de belles personnes qui me portent aussi chaque jour.
( nldr : merci Omar ! ;) ).
Parlons de tes débuts, qu’est-ce qui t’a fait commencer le taekwondo ?
- Mon père est un grand fan de Bruce Lee et de Jean-Claude Van Damme, pour n’en citer que quelques-uns. Il a souhaité nous transmettre, à mon frère et moi, sa passion pour ce sport et nous a inscrits tous les deux. Mon frère a commencé à 4-5 ans, moi j’ai commencé bien plus tard : à 16 ans ! Je n’aimais pas du tout les entraînements quand j’étais petit ! J’aimais les combats mais pas la préparation. D’ailleurs, à l'époque, j’aurais préféré faire de la boxe, mais mon père tenait à ce que je continue le taekwondo. Il souhaitait que j’intègre les notions d’humilité et de respect qui y sont inhérentes. Pendant les 3 premières années, je voulais arrêter ! J'étais sur le point d'abandonner quand ma mère m'a encouragé à persévérer une ultime année pour faire plaisir à mon père. C'est cette quatrième année qui a fait toute la différence : je suis devenu vice champion de France et j’ai été contacté par l’équipe de France. Depuis je ne me suis plus arrêté. Mon frère, de son côté, en a fait jusqu’en 2013, et s'est arrêté pour ensuite devenir mon entraîneur.
Quelles sont les valeurs les plus importantes que défend le taekwondo à tes yeux ?
- A mes yeux, la valeur la plus importante véhiculée par le taekwondo est l’humilité. Le contrôle de soi, le fait de savoir se contenir et se canaliser, bien que l’on maîtrise la self-défense, sont aussi des valeurs essentielles. Ces notions sont surtout importantes quand tu commences ! Maintenant, pour être tout à fait honnête, plus on pratique ce sport de manière professionnelle et à haut niveau, plus ces valeurs sont complètement intégrées et plus on se concentre sur l’exercice en lui-même : le combat et le fair-play.
Qu’est-ce que ce sport t’apporte au quotidien ?
- Ce sport m’a énormément assagi. J’ai beaucoup grandi au travers des rencontres que j’ai faites et développé ma confiance en moi grâce au taekwondo. Quand je perdais au départ, j’étais frustré et énervé. Mais au fur et à mesure, j’ai compris que j’étais surtout en colère contre moi-même. Maintenant, quand un combat ne se passe pas comme je le souhaite, je commence par faire mon débrief seul. Mon entraîneur ajoute ensuite des précisions à ce que j’ai observé. C’est comme cela que je continue de m’améliorer et d’en apprendre chaque jour davantage.
Quelle relation entretiens-tu avec ton entraîneur, qui est aussi ton frère ?
- Le taekwondo implique vraiment de pouvoir se fier à son entraîneur. Il faut être fusionnel. Mon frère fait la veille avec moi, il analyse l’adversaire avant les combats, ce qui est la première chose à faire. Ensuite, nous travaillons ensemble sur l’approche à adopter. Lors des combats, pendant le premier round, mon entraîneur observe tout ce qu’il se passe et à la pause, il me fait ses retours. Il voit pour moi ce que je ne peux parfois pas voir quand je suis dans l’action. Il arrive que ma perception des choses ne soit pas bonne sur le moment ! En étant hors du combat, il complète toujours ma perspective. D’ailleurs, pendant le combat, je l’entends et je l’écoute toujours. Peu importe le bruit autour, je n’entends que sa voix et ce qu’il me dit. Si jamais il arrive que je ne l’entende pas, alors c’est uniquement que je manquais de lucidité sur le moment. Je me fie toujours à ce qu’il me dit parce qu’il peut être la clé de la victoire.
Comment définirais-tu ta relation avec les autres sportifs de ton club ? Est-ce que ton niveau professionnel influe sur les relations que tu as avec les autres membres ?
- Je dirais que nous sommes comme une famille. Deux autres personnes de mon club sont aussi en équipe de France, dans des catégories différentes. En soit, tout le monde est super content que je sois professionnel mais ce n’est pas vu comme quelque chose d’exceptionnel, c’est presque un peu banal en fait parce que nous sommes tous proches. Lorsque j’ai un combat, tout le monde me suit en live et je reçois beaucoup de messages de tout le monde. Les échanges et les conseils vont dans les deux sens et il y en a beaucoup !
Comment te conditionnes-tu avant un combat ?
- Dans le top 20 mondial des combattants de ma catégorie, nous nous connaissons tous. Il n’y a plus de grosses surprises quant aux forces et faiblesses de chacun.
- Cela étant, j’admets qu’il m’est arrivé une fois de sous-estimer un adversaire. Je l’avais rencontré une première fois, pendant laquelle j’avais gagné 3 de nos 4 combats. Je devais me battre de nouveau avec lui quelques mois plus tard. Je pensais alors que c’était gagné d’avance mais je me suis bien trompé ! Il est arrivé super musclé et bien plus à l’aise avec sa taille de 2m08, qui était son principal point faible. Il m’a carrément battu !
- Mais de manière générale, à mon niveau, ce qui ce qui joue sur l’issue d’un combat ne tient qu’à peu de choses : la fatigue, le timing, l'entraînement et la stratégie que je vais mettre en place contre les forces de mes adversaires, tout en mettant en avant les miennes.
Quel est ton rythme d'entraînement ?
- J’ai un rythme qui varie sur une semaine sur deux. Une semaine je m'entraîne une fois par jour et la semaine suivante, deux fois par jour.
Comment s’annoncent les prochains mois ?
- Compte tenu des circonstances, je préfère me concentrer sur les JO de Paris 2024. D’ici là, je souhaite faire une réelle ascension. Je dois perdre 20kg pour récupérer mon poids de forme et être à l’aise lors de mes combats. Pour ce faire, je fais attention à ce que je mange et je m’entraine !
Dans quel état d’esprit es-tu pour 2021 ?
- Les championnats de France arrivent en début d'année prochaine et je m’y prépare dans un très bon état d’esprit, tout en continuant un entraînement intensif !
Toute l'équipe ESENS est derrière toi, Omar !!!
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