Retour sur la Devoxx Belgium 2019
Comme chaque année, tout commence par une présentation en chiffres de la Devoxx. Après 18 ans d'existence, la Devoxx est désormais un phénomène mondial avec 21 conférences Devoxx et Voxxed, de la Belgique à Hawaii en passant par les fameuses Voxxed CERN et Devoxx France.
On pourrait penser qu'avec cette augmentation du nombre de conferences, l'affluence devrait se repartir mais que nenni ! Cette année, les places pour cet événement hébergé au Kinepolis d'Anvers furent vendues en 10 jours !
Fort de cette affluence, la Devoxx Belgique propose 5 jours de conférences. Celles présentées pendant les deux premiers jours durent 3h et permettent une analyse approfondie des technologies présentes. Les 3 jours restants (ceux pendant lesquels l'affluence est la plus importante), permettent quand à eux la présentation de sujets plus divers pendant des séances de 45 minutes, avec quelques ignites de 15 minutes pendant les pauses déjeuner.
Cette année, ESENS était présente pour les 3 jours de conférence. L'objectif étant pour nous de prendre le pouls de l'écosystème Java afin non seulement d'imaginer les prochains Travaux du Lab, mais également d'avoir une vision claire des prochaines tendances qui devraient arriver sur nos projets et que nous pourrions introduire chez nos clients.
Une Devoxx sans surprises
Pour cette édition 2019, la Devoxx a vu un grand nombre de ses conférences autour de technologies facilitant le développement et le déploiement d'applications dans le Cloud, principalement autour de Kubernetes et des technologies utilisant GraalVM. Comme depuis quelques années, Kotlin et les bonnes pratiques et retours autour des micro-services étaient également à l'honneur.
De plus en plus d'entreprises passent sur le Cloud et assez peu d'entre elles sont déjà sur Kubernetes, beaucoup sont déjà au moins passées au déploiement d'images Docker.
Et le Cloud, ça coûte cher : d'où l'intérêt de plus en plus prononcé pour les technologies qui nous permettent de créer des architecture micro-services qui consommeront moins et qui pourront profiter des services que fournissent les plateformes de Cloud Computing comme GCP, Amazon et Azure.
Kubernetes
Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Kubernetes (ou k8s), il s'agit d'un orchestrateur d'applications conteneurisées. Conçu à l'origine par Google, Kubernetes est passé à la Cloud Native Computing Foundation et est devenu le standard pour l'orchestration d'images Docker.
Malgré sa complexité à l'entrée, Kubernetes semble vraiment s'être implanté ces 2 dernières années comme le standard de l'orchestration Docker, en fournissant les moyens d'automatiser toute la chaîne d'intégration du déploiement au Run, et ce avec des technologies complètement Open-Source et sans avoir à s'enfermer dans l'un ou l'autre des fournisseur de PAAS.
Fort de cette tendance, on pouvait facilement trouver à cette édition Belge de quoi alimenter notre curiosité envers Kubernetes :
Quarkus et Micronaut
Avec l'avènement de Kubernetes vient cependant certains problèmes :
Certes, la scalabilité horizontale automatique permet en théorie d'éviter les problèmes de sous-évaluation de traffic. Cependant, Kubernetes nécessite tout de même de déclarer en amont la quantité de mémoire et de CPU à réserver et allouer à un Déploiement. Avec des consommations de mémoires très hautes au démarrage, les applications Java semblent redevenir des béhémoths de lenteur et de gourmandise.
C'est là qu'interviennent et se démarquent des frameworks comme Micronaut et Quarkus qui facilitent le développement d'applications pouvant tourner sur GraalVM, la machine virtuelle d'Oracle qui permet aux applications non seulement de démarrer en moins d'une seconde, mais également de réduire leur consommation mémoire au démarrage et à l'exécution.
Reste à voir qui gagnera la bataille, pour ma part, je parierais sur Quarkus.
Le reste
Qualities of a Highly Effective Architect :
Si vous ne devez connaitre qu'un seul speaker, je vous conseille vraiment Venkat Subramaniam, toutes ses conférences font toujours salle comble et sont un concentré savamment présenté des connaissances de leur créateur. Cette année, Venkat à même eu droit à sa propre Keynote dans laquelle il a tenté de nous expliquer ce qui pour lui représentait les 12 qualités d'un excellent architecte :
Reacting to the future of application architecture :
Dans cette présentation, Grace Jensen, ancienne biologiste, nous explique grâce aux abeilles les grands principes d'une architecture réactive en essayant de nous démontrer comment le fonctionnement d'une ruche semble suivre ces préceptes.
Sans parler de programmation réactive, les architectures réactives risquent de devenir de plus en plus en présentes avec la montée du Serverless et du Cloud Native en général.
Si vous en avez le temps, ne ratez pas un petit rafraichissement éducateur :
Faceswap: Developing a platform for practical Deepfakes
Je dois avouer que je redoute le futur proche ou les Deepfakes deviendront communs et si subtils qu'il deviendra impossible à l'oeil nu de distinguer le vrai du faux.
Pendant 45 minutes, les ingénieurs Matt Tora, Bryan Lyon et Kyle Vrooman de Faceswap, une application OpenSource de création de deepfakes, nous ont expliqué comment fonctionnaient leur application et les différents algorithmes et outils qui la compose.
Social implications of Bias in Machine Learning :
Je termine enfin par un sujet qui me parait essentiel, la diversité. Dans cette conférence, Fiona Coath nous explique à quel point il est important de se rendre compte que le manque de diversité ( ethnique, sexuelle, politique, philosophique et j'en passe... ), peut avoir des conséquences directes sur les modèles de Machine Learning que vous créez et qu'il est donc à chacun de vérifier que les données/opinions les plus variées soient prises en comptes.
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Article rédigé par Emmanuel, Tech Lead chez ESENS | Retrouvez tous nos articles sur le Blog ESENS
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